Grimme comme une échappée onirique et imaginaire. Grimme comme des éclats colorés qui transfigurent un monde morne et balayent la violence des ses mécanismes d’exclusion. Grimme comme une peinture cérémoniale et guerrière. Celle de ses origines ancestrales les Lakotas, peuple amérindien.
Derrière le masque se cache Victor Roux, trentenaire idéaliste, touche-à-tout et jusqu’auboutiste dans ses élans créatifs. En 2017, il se retranche dans son salon pour écrire son premier album, The World is all wrong but it’s all right. Il s’empare ensuite des manettes du disque du complice Eddy La Gooyatsh et s’acoquine de Ben Mazué pour offrir un titre à la chanteuse Pomme.
Mais il ne veut surtout plus se plier au bras-de-fer avec lui-même. La suite de son histoire s’écrira dans sa langue maternelle. Oser le lâcher-prise. Car sa quête d’identité est incessante. Presque une obsession. Cet héritage, il le porte dans sa chair de Lakota.
Un hôtel, une étoile, disque de pop orchestrale, est l’allégorie de son introspection profonde. Un hôtel, une étoile. Ou la tresse à nouer pour atteindre un idéal. Grimme incarne son enracinement avec abnégation et harmonie. Emmène son fils à se libérer de ses bagages, dans la chanson d’ouverture. Joue du rapport fusionnel entre les éléments naturels et l’esprit.